la Matérielle

Éd. SENONEVERO

Théorie communiste : « Introduction de 1979 »

les Notes de travail n. 17 sont parues (mars 2006)

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ÉDITORIAL

la Matérielle se restructure

la Matérielle modifie ses modalités éditoriales. Après la mise en place de la Petite Bibliothèque qui doit, autant que faire se peut, accorder une place prépondérante à la publication de textes étrangers, les feuilles épisodiques que j’ai publiées jusque–là deviennent des Notes de travail. Parallèlement une revue que j’espère saisonnière sera désormais publiée (toujours en ligne, malheureusement, faute des moyens matériels nécessités par la publication et la diffusion d’une revue papier – qui demeure, quoi qu’il en soit des possibilités d’Internet, la référence à mes yeux – mais peut-être est–ce là un reste de fétichisme postgutenberg !).

Quoi qu’il en soit, cette restructuration de mon activité éditoriale n’est pas de pure forme : elle correspond à la ”consolidation” d’une problématique à laquelle ne suffit plus l’éparpillement des feuilles que je publie depuis novembre 2002, dont une revue, dans sa forme plus “ramassée”, me paraît être plus à même de rendre compte.

Pour autant les “feuilles épisodiques”, comme on le voit, ne disparaissent pas : elles seront désormais destinées à la publication de textes moins élaborés, de « produits semi–finis » comme dit Bordiga, ou d’articles plus circonstanciels. On retrouvera la plupart de ces textes dans la revue, plus ou moins réélaborés ou précisés. En tout cas pour l’instant.

Pour les amateurs, une “édition Gutenberg” des Notes de travail est en revanche désormais disponible par abonnement au prix de 8 € pour 12 numéros.

C.C.

DIVISION DU TRAVAIL, DIVISION DE LA PROPRIÉTÉ & VALEUR

Bruno Astarian

Décembre 2005

On se propose ici de tenter une analyse systématique du rapport entre le travail, son développement, et le concept de valeur. La nécessité d’une telle tentative s’inscrit dans le prolongement de notre réflexion sur le travail et son dépassement . La définition du travail, et en particulier son débouché immédiat sur la notion d’exploitation et de classes, permet en effet de remettre en perspective les analyses marxiennes de la question, de voir leurs insuffisances et de résoudre certaines anomalies. L’approche proposée pour analyser le concept de valeur se place dans le prolongement de celle utilisée pour le travail, et développe l’idée selon laquelle le travail est l’activité qui permet au sujet de socialiser son rapport à la nature, étape préalable à l’établissement d’un rapport non contradictoire de l’homme à soi.

La raison d’être de cette réflexion, apparemment très éloignée des problèmes quotidiens de la lutte des classes, est de rétablir la théorie de la valeur-travail dans sa position centrale de la théorie communiste face aux tendances qui veulent réduire la valeur à une question de symboles ou de représentation. Ici, l’étude critique de Marx nous permet au contraire d’affirmer la matérialité de la valeur. En débouchant sur la question du travail productif et du travail improductif, notre réflexion permet aussi de définir le rapport entre exploitation du travail et prolétariat. Enfin, si cette recherche permet en effet de mieux définir la valeur, elle doit aussi permettre de mieux définir son abolition.

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