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A QUAND LA GREVE GENERALE ?


30 mai 2003
par Les collègues grévistes d'Anselme Mathieu AVIGNON

A TOUS LES SYNDICATS ENSEIGNANTS


Face à votre mutisme, votre tiédeur et vos atermoiements, nous exigeons que vous vous positionniez de façon ferme et définitive en appelant à la grève générale et illimitée jusqu'au retrait des projets de loi sur la décentralisation et les retraites.
Nos adhésions dépendent de votre capacité à répondre à ces exigences.


Les enseignants du Collège Anselme Mathieu AVIGNON
Les collègues grévistes d'Anselme Mathieu AVIGNON

 

Réponse de F. Robert, secrétaire 2nd degré, syndicat des enseignants, UNSA Vaucluse.


Mutisme ? Tiédeur ? Atermoiements ?


L'intersyndicale 84, si elle ne prend pas de décision aussi rapidement que certains souhaiteraient, garde un objectif essentiel : la structure du mouvement pour que la contestation ait un sens jour après jour.


L'âpreté du conflit, l'essoufflement des collègues dans certains établissements et l'autisme des gouvernants rendent cette semaine bien difficile pour tous. Nombreux sont les grévistes qui souhaitent une grève générale illimitée pour enfin gagner un levier de pression sur le pouvoir de Matignon.


Mais la grève générale ne se commande pas à la Camif. Elle se construit ensemble, grâce à vous tous, depuis des semaines et ne pourra avoir lieu qu'en fournissant aux salariés une base de contestation solide. Qui sommes-nous, syndicats du secteur éducatif, pour dicter à nos collègues du privé leur conduite dans un conflit social ? Serions-nous crédible de diffuser un tel appel, fût-il solennel ? L'essentiel est de bâtir un front de refus des réformes dans l'union du public et du privé. L'entrée en scène des transports la semaine prochaine est une nouvelle étape dans cet objectif.


L'exaspération des collègues n'échappe pas à l'ensemble des syndicats réunis régulièrement pour garder le cap avec vous. Participez aux AG départementales en envoyant des délégués d'établissement. La prochaine est jeudi 5 juin à 14h à St Marthe.
Les syndicats vous semblent lourds, absents, apathiques ? Le conflit a débuté avec eux, il vit grâce à vous et se terminera parce que vous leur aurez fourni votre force. Les négociations, si elles ont lieu, se feront avec les centrales, et elles seules. Interpellez, conseillez, suggérez mais pourquoi ouvrir une confrontation ?


Enfin, si votre adhésion au syndicat ne trouve satisfaction que dans les grands conflits, que ferons-nous pour vous lors des mouvements de personnels, lors des oppositions avec la hiérarchie, lors des questions que vous pouvez vous poser dans votre carrière ? Nous pensons que le syndicalisme n'est pas une croisade mais une présence de chaque instant, une force de défense et de proposition cohérente.

 

 
     

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