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« Montpar » rend les armes


Par Cédric MATHIOT


Vendredi 13 juin 2003

Montparnasse, une des poches de résistance de la SNCF, a décidé de reprendre le travail, hier, après neuf jours de grève. Lors de l'assemblée générale, les discussions ont «opposé» la CGT, très majoritaire et favorable à une reprise du travail, à Sud-Rail et FO, minoritaires et partisans de la reconduction. «On est parti pour un retrait du plan Fillon», a plaidé Rida, militant Sud ú qui insistait néanmoins pour parler comme «gréviste sans étiquette». «Est-il retiré ? Non. Vous dites que le débat est au Parlement. Moi je dis : le débat est ici et maintenant. Ici et ailleurs, à Marseille, à Bordeaux. Moi, je ne suis ni un jusqu'au-boutiste ni un voyou. Je suis un père de famille tranquille, mais j'ai un contrat avec vous. Rappelez-vous-en. Merci.» Un discours auquel la CGT a opposé le «principe de réalité». Jean, responsable CGT : «Le niveau de conscience des gens a progressé de façon inespérée sur le dossier des retraites. Mais on a du mal à élargir, y compris dans notre profession... On n'est pas là pour sacrifier les plus conscients.» L'AG a voté la fin de la grève à 22 voix contre 16 et 14 abstentions. Selon les termes du vote, les cheminots ont décidé de «suspendre la grève reconductible», mais de «poursuivre le mouvement». Une jonglerie sémantique qui n'enlevait rien, hier, à la frustration ou au dépit des cheminots. «Il va falloir digérer tout cela.»

 

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